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Le dopage sportif
 
A l'époque de la Guerre FroideGlossaire, le dopage des sportifs du bloc de l'Est était un secret de polichinelle ! Malheureusement, depuis quelques années, la France semble atteinte, elle aussi, par le syndrome du dopage.
 
 
1997 :
4000 contrôles anti-dopage
66 fédérations contrôlées
135 sportifs français licenciés positifs (= 3%).
 
Le dopage, un phénomène en constante expansion chez les sportifs
Le dopage touche tous les sports : cyclisme, football, athlétisme, ski, natation... Depuis 1980, plus de 80 000 contrôles ont été effectués; il y a eu environ 1600 cas positifs dont les deux tiers ces cinq dernières années. Entre 1975 et 1995, cinq coureurs du Tour de France sont morts d'infarctus ou d'accident vasculaire avant 45 ans ; c'est environ quatre fois plus que dans le reste de la population. Le dopage concerne aussi le sport amateur. En 1997, sur 221 contrôles positifs, seulement 27 concernaient le sport de haut niveau !

Le cyclisme de haut niveau est un sport très traumatisant pour les muscles. Les crèmes et les massages ne sont pas toujours suffisants pour affronter plusieurs jours de course.
 
Cyclisme : l'affaire Festina
Les premières révélations ont eu lieu lors du dernier Tour de France. Le 10 juillet 1998, la police saisit plus de 104 doses d'EPO et autres produits dopants dans la voiture du soigneur de l'équipe Festina, Willy Voet. Le 17 juillet, les coureurs Festina sont exclus du Tour, puis c'est au tour de l'équipe dirigeante d'être mise en examen. Après divers rebondissements, les coureurs français Brochard, Moreau et Rous seront suspendus pour dopage jusqu'au 30 avril 1999. Leurs camarades Hervé et Virenque nient toujours avoir été dopés. Le dossier pénal concernant l'équipe dirigeante est toujours en cours. Cette suspension française est comparable à celle infligée en Suisse aux autres coureurs Festina - Dufaux, Meier et Zülle - qui sont suspendus jusqu'au 1er mai 1999.
 
Cyclisme : l'affaire TVM
L'affaire de l'équipe néerlandaise TVM commence le 9 mars 1998, près de Reims, lorsque les douanes saisissent un nombre important de doses d'EPO. A la suite de l'affaire Festina, le dossier est relancé pendant le Tour de France. Plusieurs perquisitions ont lieu dans les voitures et à l'hôtel où séjournait TVM : on y découvre des produits dopants. Des coureurs de l'équipe sont alors entendus par la justice. En signe de protestation, ils se retirent du Tour. Aujourd'hui, l'équipe dirigeante de TVM (directeur sportif, médecin, soigneur) est toujours mise en examen pour infraction aux lois sur le dopage, sur les substances vénéneuses et au code des douanes.
 
 

Selon une liste établie par le C.I.O.Glossaire, il y aurait 32 substances interdites détectées et 45 autres substances "légales".
 
Football : les clubs italiens dans la ligne de mire
En août 1998, c'est au tour du football. En Italie, l'entraîneur de l'AS Roma révèle des pratiques régulières de dopage et met en cause plusieurs clubs italiens dont la Juventus de Turin et l'AC Parme. La justice se saisit de l'affaire. Des médecins et dirigeants reconnaissent que les contrôles anti-dopage effectués dans le football n'étaient pas fiables (seulement 30 à 40% des échantillons d'urine des footballeurs étaient contrôlés). Le président du Comité olympique italien démissionne. Aujourd'hui, trois enquêtes judiciaires sont en cours. En octobre, des résultats d'analyses laissent entendre que 24 joueurs de l'AC Parme ont pris des produits dopants. Les dirigeants du club tout comme ceux de la Juventus avant eux contestent les résultats.
 
Pourquoi les sportifs prennent-ils des substances dopantes ?
De nos jours, les sportifs semblent n'avoir qu'un seul credo : améliorer sans cesse leurs performances. Ils prennent donc des substances chimiques qui les aident à dépasser leurs limites physiques. Mais les sportifs et leurs dirigeants ne sont pas les seuls à blâmer. Le sport est devenu un spectacle ! Les spectateurs (nous !) deviennent de plus en plus exigeants : plus haut, plus vite, plus loin ! Pour répondre à cette attente, les sportifs font appel aux produits dopants... La boucle est bouclée !
Budget français pour la lutte anti-dopage
 
1997 8,6 millions F
1998 16,8 millions F
1999 25,5 millions F
 
Comment sanctionner ces pratiques ?
Un projet de loi est en examen. Discuté et modifié par l'Assemblée Nationale fin novembre, il sera adopté en principe fin janvier 1999. Actuellement, la loi en vigueur - loi Bambuck - date de 1989. Elle remplace la loi de 1965 qui instituait déjà des contrôles inopinés et des peines mais peu de moyens pour son application.
 
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