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Pittbulls et pythons,
de charmants compagnons... |
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Pitbulls, Rottweilers, Dogues argentins, Cane-corse... les molosses sont à la mode. Ensemble, ils représentent environ 100 000 individus. S'ils sont mal dressés, ces chiens peuvent devenir de véritables armes. En 1996, le ministère de l'Agriculture a recensé 16 300 accidents. Le gouvernement a donc décidé de prendre des mesures. Il a déposé un projet de loi (élaboré par le ministère de l'Agriculture) qui sera soumis au vote des députés la semaine prochaine.
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Posséder un chien d'attaque est considéré comme un signe extérieur de puissance !
Un pittbull ne lâche jamais prise
Un pittbull bien éduqué est un chien équilibré
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Le projet de loi
Pour contrôler la population canine, les propriétaires de chiens dits dangereux devront les déclarer à la Mairie. Ils devront présenter les documents d'identification, de vaccination et d'assurance de leur animal.
Le projet de loi propose deux catégories de chiens dangereux :
| 1. |
les chiens d'attaque : C'est une véritable liste noire sur laquelle devraient apparaître les espèces canines non reconnues en France ou celles qui auraient causé des accident sur le sol national. Les Pitbulls remplissent ces deux critères. Ils sont les premiers visés. Le projet de loi prévoit l'élimination de ces chiens par extinction naturelle dans un délai de 10 à 15 ans. Avec à l'appui interdiction d'importer, de vendre, d'élever ou d'acquérir ce type de chien. Les propriétaires, vendeurs et éleveurs clandestins s'exposeront à une peine de 6 mois de prison et 100 000 francs d'amende. En attendant de disparaître, ces chiens n'auront pas la vie facile. Ils devront être muselés et tenus en laisse à chaque sortie. Ils seront interdits de circulation dans les lieux publics. Ce qui veut dire par exemple qu'ils pourront passer mais pas stationner dans les cages d'escalier. |
| 2. |
les chiens de garde et de défense : laisse et la muselière seront obligatoires. |
La future loi prévoit un dispositif d'ascenseur. Si une espèce cessait d'être considérée comme dangereuse, elle pourrait redescendre en catégorie 2.
La polémique
En cas d'infraction, les chiens pourront être confisqués. Mais où les conservera-t-on ? Les fourrières et les refuges sont déjà pleins des abandons des autres chiens.
Certaines espèces de chiens sont menacées d'éradication. Mais est-ce le chien qui est méchant où le maître qui est négligent ? En Allemagne, on a opté pour une autre solution : le permis de détention. Pour avoir un gros chien à grosses mâchoires, il faut prouver qu'on a les compétences et les installations nécessaires. La France n'a pas retenu cette possibilité, trop chère à mettre en place.
Les catégories 1 et 2 ne sont pas définies dans la loi. Pour ses détracteurs, c'est la porte ouverte à tous les abus.
Les chiens sont-ils méchants ?
Agressivité physiologique : un chien, dans certaines circonstances, se sent obligé de se défendre. Lorsqu'il mange, lorsque une chienne allaite ses petits, etc... Jean-Michel Michaux, maître de conférence à l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort, explique : Nous avons oublié le comportement du chien. La plupart des accidents surviennent parce que nous provoquons l'animal.
Agressivité pathologique : un individu peut être déséquilibré et devenir dangereux. Ce déséquilibre peut être involontaire ou volontaire.
Involontaire : sous la pression de la mode, les chiens subissent les effets de la contre-sélection. Parce qu'une espèce de chien se vend bien, les éleveurs
1- sélectionnent moins bien les parents pour en mettre plus à la reproduction,
2- mettent les chiennes trop jeunes à la reproduction pour avoir plus de chiots,
3- sèvrent les chiots trop tôt pour les vendre. L'élevage en batterie produit des individus mal sociabilisés et donc déséquilibrés. On a eu ainsi la vague des cockers fous, celle des huskys mordants. La dernière génération de labradors montrent elle aussi des signes d'instabilité. Les Molossoïdes, très à la mode depuis 10 ans, subi également es effets de cette contre-sélection.
Volontaire : le chien est maltraité et poussé à devenir féroce.
Avec tous ces facteurs, même un caniche deviendrait un chien méchant. Évidemment, on se débarrasse plus difficilement d'un Doberman ou d'un Pitbull.
Le dressage
Le chien est un animal social. En devenant au fil des siècles un animal domestique, dont les espèces ont été créées par l'homme en fonction de l'utilisation qu'il comptait en faire (garde, attaque, compagnie, etc...), le chien a adopté la famille comme sa meute. Il a également besoin d'un chef de meute. Ceci est particulièrement vrai pour les Molossoïdes qui ont des caractères dominants. Un maître doit donc être capable de dominer son chien. Et pour cela, il doit à la fois connaître son comportement et l'éduquer. Connaître son comportement, c'est par exemple savoir qu'on ne se laisse pas lécher au visage par un bull. Pour lui, c'est une marque de soumission. L'éduquer, c'est pouvoir se faire obéir quelles que soient les circonstances. Avec les chiens dit dangereux, il est conseillé d'avoir recours à un professionnel.
Un chien dressé au mordant (le dressage à l'attaque est interdit en France, mais dressage à la garde et à la défense utilise le mordant) n'est pas un chien méchant. Il doit arrêter son assaut à la moindre injonction de son maître.
Le projet de loi prévoit de contrôler le dressage au mordant. Les dresseurs ne pourront plus travailler ni se procurer le matériel nécessaire sans un certificat de capacité.
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Le second volet du projet de loi concerne la moralisation du commerce des animaux domestiques et des N.A.C., les Nouveaux animaux de compagnie. Le terme N.A.C. est apparu pour la première fois en 1985 à Lyon au cours d'un congrès vétérinaire. Il regroupe les poissons, les oiseaux, les rongeurs, c'est-à-dire les animaux de compagnie autres que chiens et chats. La France est en première position avec 20 millions de NA.C. devant l'Italie, l'Allemagne et le Royaume-Uni. Et puis récemment, on a vu également apparaître des animaux franchement exotiques comme les reptiles.
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Si vous voulez un caméléon à la maison, n'oubliez pas d'élever des mouches !
Contacts utiles
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En 1973, inquiets de la disparition de certaines espèces animales et végétales sauvages, 39 États dont la France signaient à Washington une convention visant à réglementer le commerce international de ces espèces.
Ces espèces sont classées en trois annexes :
Annexe I : espèces menacées d'extinction immédiate. Commerce totalement interdit. Exemples : chimpanzé, lémurien, panda...
Annexe II : espèces qui risquent l'extinction à court terme. Commerce strictement réglementé, soumis à l'obtention de permis. Exemples : boa, flamant, rapace...
Annexe III : espèces déclarées en danger sur un territoire particulier. Exemples : il est interdit de faire commerce des morses du Canada.
Ces dispositions ont été renforcées par des mesures de l'Union européenne et plus encore par la législation française.
Si un particulier veut se procurer un animal exotique, protégé par la convention de Washington, il devra obtenir de son vendeur un certificat prouvant que l'animal est bien passé en douane et qu'il a subi tous les contrôles vétérinaires.
Et puis avec la future loi, les vendeurs devront en plus fournir un certain nombre d'informations essentielles à la survie de l'animal : comment il vit, ce dont il a besoin, les maladies qu'il peut avoir ou celles qu'il peut transmettre à son maître.
Dans tous les cas, c'est pas la peine d'encourager le commerce des animaux exotiques, qui sont souvent prélevés dans la nature, si on ne se sent pas capable de s'en occuper. Ce serait dommage de le laisser mourir ou de l'abandonner... surtout si c'est une mygale...
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