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Le dopage sportif |
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l'EPO
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L'EPO, ou érythropoïetine, fut découverte en 1950 et utilisée dans le sport en 1987. Elle sera interdite par le Comité International Olympique en 1990. Ce dopant connaît du succès surtout dans le cyclisme, la course de fond, le football.... A l'heure actuelle, les résultats des laboratoires ne sont pas fiables à 100% car la molécule de synthèse est très proche de la molécule naturelle. De plus, l'organisme l'élimine très vite; sa présence n'est détectable que dans les 24 heures après l'injection.
- On décèle l'EPO avec le taux de globules rouges dans le sang. Le taux moyen est de 45%, cela peut monter jusqu'à 55% chez un sportif qui a fait un effort prolongé. Au delà de cette moyenne, on soupçonne la personne d'avoir pris de l'EPO. Passé le seuil de 50%, la Fédération de cyclisme met le coureur à pied pour 15 jours. Il y donc un seuil de "triche" légal.
- Effets : l'EPO, qui est une molécule produite naturellement par l'organisme, stimule la production de globules rouges dans le sang ce qui permet de repousser la fatigue et d'augmenter la durée des entraînements.
- Dangers : l'EPO provoque de l'hypertension, des insuffisances cardiaques.... voire plus !
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Divers rebondissements
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Au départ, les coureurs Festina ont été entendus uniquement comme témoins. Aucune poursuite pénale n'était retenue contre eux. La fédération a cependant engagé une procédure disciplinaire contre les cinq coureurs français de l'équipe Festina : Laurent Brochard, Richard Virenque, Pascal Hervé, Christophe Moreau et Didier Rous. La procédure sera paralysée car la fédération ne pourra utiliser des éléments du dossier judiciaire - les aveux de sportifs - suite au refus du juge. Elle ne peut donc pas prouver le dopage. Lundi 14 décembre, retournement de situation : Brochard, Moreau et Rous, qui ont confirmé leurs aveux, sont sanctionnés par la fédération française de cyclisme. Ils sont suspendus jusqu'au 30 avril 1999. Hervé et Virenque nient toujours avoir été dopés.
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Substances chimiques
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- Amphétamines : découvertes en 1930, utilisées en 1936 et interdite par le Comité International Olympique en 1968. Elles seront difficiles à détecter jusqu'en 1974.
- Anabolisants : hormone de croissance dont l'utilisation est décelée en 1973. Interdits en 1974.
- Corticoïdes : ce sont des anti-douleurs.
- Créatine : produit "miracle" légal et disponible partout. Elle est présente naturellement dans la viande et le poisson (complément énergétique) et ne figure pas dans la liste des produits interdits par le C.I.O. Peu d'effets à priori (faible augmentation musculaire) ; elle est intéressante car elle masque la prise d'autres produits dopants interdits.
- les athlètes se tournent vers les hormones naturelles comme la testostérone. Comment discerner la substance avalée de celle sécrétée par le corps ? On institue un seuil critique au delà duquel la prise de produits est suspecte et les sanctions possibles.
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Projet de loi
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Les principaux changements apportés par le projet de loi seront les suivants :
- Création d'une instance indépendante des pouvoirs politiques et sportifs : le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage. Il dispose de pouvoirs de contrôle plus étendus que ceux dont dispose l'actuelle commission nationale de lutte contre le dopage qui se borne à faire des propositions au ministre.
- Meilleur contrôle des fédérations par le Conseil pour "surveiller" leur participation à la lutte contre le dopage (application des sanctions...). Le Conseil pourra si besoin est retirer aux fédérations l'agrément ministériel, ce qui reviendra à supprimer les subventions publiques.
- Intensification des contrôles hors compétition. Un médecin agréé pourra remettre à tout sportif licencié une convocation pour examens (article 14). Auparavant, le contrôle ne pouvait se faire que sur un site d'entraînement officiel.
- Renforcement des sanctions sportives pour les athlètes. Mais ils ne seront toujours pas condamnés à des sanctions pénales s'ils n'ont été qu'utilisateurs.
- Renforcement de la répression pénale pour les pourvoyeurs : elle passe de 2 à 5 ans pour la fourniture de produits dopants et même à 7 ans s'il s'agit de bandes organisées. Les amendes iront de 100 000 à 1 000 000 F.
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