France 3Sommaire N°7 - 06 juin 1998  

 
LE MONDIAL DES PHOTOGRAPHES
 
Plus que quelques jours avant le mondial. Les footballeurs du monde entier peaufinent leurs stratégies de jeu... Mais dans l'ombre du Stade de France, une étrange équipe s'entraîne, elle aussi ! Ce sont les photographes, qui aiguisent leur regard et vérifient les derniers réglages de leurs appareils. On est loin ici du temps de la pellicule, aujourd'hui, les photos se prennent en numérique, sur disquettes.
 


dans l'espace réservé aux photographes, on se bouscule
 
au labo, on ne travaille plus sur des négatifs, mais sur des disquettes !
 
dans les bureaux de l'AFP, place de la Bourse à Paris

800 photographes ont reçu une accréditation pour couvrir le mondial de football. Les grandes agences, comme l'AFP, ont mis en place une logistique très efficace pour rentabiliser cet événement exceptionnel, en vendant au mieux leurs photos. Explication : sur le stade, le photographe prend son cliché. Pas de surprise, il peut contrôler immédiatement le résultat sur un petit écran intégré à son appareil photographique. S'il juge le résultat satisfaisant, il garde la photo, sinon il l'efface tout de suite. Lorsque la disquette est pleine, intervient le runner ! Ce un jeune homme, fan de foot, récupère le précieux objet et court jusqu'au laboratoire de l'AFP, situé à l'entrée du stade de France. Pendant toute la durée d'un match, il va effectuer ainsi jusqu'à trente allers-retours.
 
Dans le laboratoire, point de révélateur ou de fixateur mais... des ordinateurs !
Aux commandes, des infographistes, qui vont enregistrer les images, en retoucher les couleurs et le contraste, leur donner un nom et les transmettre au siège de l'AFP, en utilisant leur propre réseau de communication. Une fois au siège de l'AFP, les photos sont triées et envoyées par satellite aux journaux du monde entier. L'opération totale prend moins de 10 minutes.
 
Le stade de France, un soir de match du mondial... Il est 21 heures, à la surprise générale, le Japon vient de marquer un but ! Immédiatement, le runner entre en action, la photo est transmise au labo, puis au siège de l'AFP. Au Japon, il est 5heures du matin. Installé à son bureau, le rédacteur en chef de l'Asahi Shimbun, le principal quotidien japonais, regarde la photo et décide de l'intégrer dans son édition du matin !